Vainqueur du 77e Tour de Romandie, Carlos Rodriguez a apporté un nouveau succès sur la boucle romande à la formation Ineos, trois ans après celui de Geraint Thomas. Le coureur andalou peut-il viser la victoire sur un grand Tour?
Cinquième du Tour de France 2023 (à 13'17'' de Jonas Vingegaard), deuxième du Tour du Pays basque début avril (derrière son compatriote Juan Ayuso), Rodriguez a gagné dimanche sa première course à étapes sur le World Tour. Il a fait l'étalage de ses qualités de rouleur et de grimpeur, des qualités nécessaires pour triompher sur les épreuves marathons que sont les grands Tours.
«Je suis très heureux, c'était l'un des objectifs de ma carrière», a déclaré l'Espagnol dimanche en conférence de presse, vêtu de son maillot jaune. «L'équipe a parfaitement travaillé. Je suis très fier de la performance de tous mes coéquipiers», a ajouté celui qui n'est que le troisième coureur ibérique à triompher sur l'épreuve romande après Francisco Galdos (1975) et Abraham Olano (1996).
Ineos comme la Sky
Bien entouré dimanche, Rodriguez a surtout bénéficié du travail de ses lieutenants samedi lors de l'étape-reine, où le train Ineos a rappelé celui de sa prédécesseure Sky. La formation britannique n'en est pas à son coup d'essai sur les routes romandes, puisqu'elle avait aussi remporté trois Tours de Romandie consécutifs entre 2012 et 2014, grâce à Bradley Wiggins et Christopher Froome (deux fois).
Si Carlos Rodriguez apparaît un cran en-dessous des extraterrestres que sont Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard, sa progression depuis douze mois fait de lui un prétendant naturel au podium du prochain Tour de France, dont il devrait prendre le départ le 29 juin à Florence. D'autant plus que le double tenant du titre danois, victime d'une grosse chute sur le Tour du Pays basque, ne partira pas de Toscane dans les meilleures conditions.
luwi, ats